Co-voiturage imposable ou pas ?

Publié le 24 novembre 2017 2 min Marie-Laure Bouchet

Avec le co-voiturage, l’imposition est simple (pour le moment) : si vous vous faites simplement rembourser les frais engagés, pas d’imposition. Mais si vous dégagez un bénéfice, il faut le déclarer. Le point en détail.

Co-voiturage : dans quels cas les revenus ne sont pas imposables ?

L’essor des activités de partage (appartements, voiture, tondeuse à gazon…) a incité les autorités administratives à s’intéresser de plus près à ces nouvelles « co-activités ». Depuis 2016, tous les revenus tirés des activités de partage comme le co-voiturage sont imposables dès le 1er euro dégagé.

Mais attention, il ne faut pas confondre revenus et remboursements de frais. Lorsque vous demandez simplement une participation aux frais de déplacement (carburant, péage, parking) et que vous en payez votre part, les sommes perçues ne sont pas imposables.

Vous devez donc déclarer les sommes touchées lors d’un co-voiturage uniquement lorsque vous en tirez un bénéfice. C’est-à-dire lorsque vous vous retrouvez dans l’une des situations suivantes :

  • le déplacement n’est pas réalisé pour votre propre compte,
  • le tarif proposé aux passagers est supérieur aux frais engagés,
  • vous ne participez du tout au financement des dépenses du déplacement.

A noter, si vous faites du covoiturage avec une voiture de société, il n’est pas possible de dégager un revenu. Seul le remboursement des frais engagés est autorisé par l’Administration fiscale.

 

Comment déclarer les revenus tirés du co-voiturage ?

Le co-voiturage est imposable dès qu’il concoure à générer un revenu (même minime !).

A partir de ce moment, le co-voiturage devient une activité professionnelle.

La déclaration dépend du montant de revenus dégagés :

 

Imposition co-voiturage avec des revenus < 32 900 € (base 2017) :

Le régime micro-BIC s’applique. Vous déclarez sur la déclaration des revenus complémentaires n°2042 C le montant total de vos recettes brutes (donc les recettes réellement perçues).

L’Administration fiscale se chargera d’appliquer un abattement forfaitaire pour frais de 50 %.

Vous n’avez aucune autre déclaration à transmettre.

 

Imposition co-voiturage avec des revenus > 32 900 € (base 2017) :

Vous pouvez choisir le régime du bénéfice réel (option à réaliser avant le 1er février de l’année où vous souhaitez en bénéficier, l’option sera reconduite tacitement tous les deux ans).

Dans ce régime, les charges sont entièrement déductibles (exemple, les frais d’entretien du véhicule).

Vous déclarez vos recettes sur la déclaration professionnelle n°2031-SD.

 

Co-voiturage : a-t-on besoin d’un comptable ?

Dans la mesure où le co-voiturage reste dans la plupart des cas une activité annexe et assez peu significative, vous n’avez pas vraiment besoin d’un comptable pour gérer la déclaration des sommes imposables.

Toutefois, si vous êtes indépendant par ailleurs et avez déjà un comptable, tenez-le informé de vos bénéfices tirés du co-voiturage.

 

Le conseil de nos experts comptables si vous co-voiturez régulièrement

Bon à savoir, l’Administration fiscale rappelle que toutes les pièces permettant de justifier la non-imposition des sommes tirées du co-voiturage doivent être conservées. Pas évident lorsque la plupart des transactions s’effectuent de la main à la main…

Si vous utilisez des plateformes de co-voiturage type blablacar, pensez à conserver les mails de confirmation de mises en ligne de vos annonces de trajet.

 

Marie-Laure Bouchet

Content manager, rédactrice économique (gestion, développement des entreprises), spécialisée dans les sujets relatifs à l’accompagnement des petites entreprises.

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