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Pourquoi et comment s’associer ?

Publié le 26 novembre 2014 2 min Gilles Leproust

L’association est à l’exercice professionnel ce que sont le mariage ou le PACS à la vie privée. Elle est séduisante mais risquée, utile sans être indispensable. Cette décision doit-être prise en toute lucidité au terme d’une réflexion aussi objective que possible.

Qu’est-ce que s’associer ?

Une démarche volontaire visant à mettre en commun des compétences, des moyens, un projet dans un contexte essentiellement professionnel.

Pourquoi s’associer ?

Pour s’associer, plusieurs motivations peuvent être envisagées :

  • rompre un certain isolement,
  • accroître l’efficacité de l’outil de travail par un renforcement des compétences,
  • accéder à une forme de reconnaissance au sein d’une équipe,
  • rendre plus sûr son avenir dans son métier.

Comment s’associer ?

Avec un ou plusieurs associés, la démarche peut revêtir deux processus bien distincts aux conséquences sensiblement différentes :

  • Soit se limiter à la mise en œuvre de moyens communs, tant humains que matériels, tout en conservant une entière liberté en termes d’exercice de son activité. C’est ce que font beaucoup de libéraux (médecins, avocats, etc.) en créant des sociétés civiles de moyens SCM.
  • Soit créer une société commerciale (SARL, SAS) dans laquelle, à la fois, les moyens et le fruit de l’activité se trouvent répartis et partagés.

La première solution permet de garder une certaine indépendance, puisque l’association ne porte que sur les moyens.

La seconde solution permet de tout partager, y compris les efforts et les profits, elle est plus engageante et moins facile à défaire en cas d’échec.

S’associer une fausse bonne idée ?

C’est une bonne idée qui marche mais ce n’est pas la panacée.

Les conditions de sa réussite dans la durée impliquent, outre l’analyse des points précédents, une réflexion aussi lucide que possible sur son aptitude personnelle à « jouer collectif » dans le cadre d’une même vision. Si tel est le cas, le succès devrait être au rendez-vous. Dans la négative, un tel engagement comporte trop de risques et renoncer s’avère préférable à un échec sans doute programmé.

Si vous avez des doutes, commencez par partager les moyens en créant une SCM et ne créez la société commerciale que dans un second temps.

L’association reste un défi à relever tous les jours !

 

Gilles Leproust

Gilles Leproust est expert-comptable et commissaire aux comptes au Mans. Il est également enseignant et formateur.

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