Le portage salarial : avantages et inconvénients

Mise à jour le 12/07/2017 2 min Claude Robin

Le portage salarial est une alternative intéressante à la création d’entreprise. Il présente des avantages (souplesse, simplicité, statut de salarié). Pour tous les indépendants qui ne se sentent pas à l’aise avec la partie administrative notamment ou ont peu de missions par an mais des de longue durée (typiquement développement informatique), le portage salarial est un cadre simple qui vous permet d’être à la fois indépendant et salarié. Si vous vous questionnez sur cette forme d’entrepreneuriat, sachez qu’il faut choisir le portage salarial en ayant conscience de ses inconvénients. Parmi les principaux, on relève 4 inconvénients majeurs : son coût, son formalisme, le ticket d’entrée et les droits au chômage.

1. Le coût du portage salarial

Le coût du portage salarial est composé de trois éléments principaux :

  • les commissions prélevées par la société de portage,
  • les cotisations patronales versées par les sociétés de portages,
  • les cotisations salariales précomptées au « porté » et versé par la société de portage.

L’entreprise de portage se rémunère avec les commissions prélevées sur les honoraires versés par le client. Ces commissions représentent 7 à 11 % des honoraires.
Viennent ensuite des cotisations sociales qui sont prélevées sur le montant restant et qui représente à peu près 75 % du montant des honoraires nets de la commission de portage.

Par exemple, sur 10 000 € d’honoraires facturés au client final, on a :

  • montant facturé hors taxes : + 10 000 €
  • commission de la société de portage salarial : -1 000 €
  • cotisations patronales : – 2 800 €
  • cotisations salariales : – 1 450 €
  • salaire net : 4 250 €

Les 4 250 € seront encore soumis à l’impôt sur le revenu.

2. Le formalisme du portage salarial

Le portage salarial exige la rédaction et la signature de 3 contrats :

  • Un contrat de prestation de service signé entre le consultant, la société de portage et le client. Il s’agit d’un contrat classique qui doit mentionner la nature de la prestation à effectuer, les dates de début et de fin de la mission, ainsi que les modalités de paiement.
  • Un contrat de travail entre le consultant et la société de portage. Il est établi en même temps que le précédent contrat. Il s’agit généralement d’un contrat à durée déterminée couvrant la période de la mission mais certaines structures utilisent le contrat à temps partiel annualisé ou le contrat à durée indéterminée.
  • Une convention d’adhésion peut également être signée entre ces mêmes personnes pour prévoir les modalités de refacturation des honoraires ainsi que les prestations annexes proposées par les sociétés de portage.

3. Le montant minimum de la prestation : le ticket d’entrée

Le montant de facturation des missions doit être suffisant. Les sociétés de portage n’acceptent généralement que les missions représentant des honoraires finaux facturés supérieurs à 1 000 €.

4. Le droit au chômage pas toujours acquis

En portage salarial les droits à l’assurance chômage ne sont accordés que si le lien de subordination entre la société de portage (employeur) et le salarié porté est clairement établi.

Vous conserverez une partie de vos Allocations d’aide au Retour à l’Emploi (ARE) sous réserve de remplir les conditions suivantes :

  • ne pas travailler plus de 110 heures/mois (temps partiel),
  • demeurer inscrit au Pôle emploi comme demandeur d’emploi.

Article publié initialement le 3 octobre 2014

Claude Robin

Expert comptable et commissaire aux comptes et co-fondateur d'Amarris Direct, Claude Robin conçoit de nouveaux outils de gestion et se spécialise dans l’accompagnement des petites structures.

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